Nos églises

 

« La Vierge à l'Enfant » de l'autel nord dans l'église Saint Colomban de Bains-les-Bains

 

 

 

Préalable avant restauration et conservation

 

 

 

Depuis le XIXème siècle et malgré l'incendie subi par l'église Saint-Colomban de Bains-les-Bains en janvier 2000, le retable et la statue de « La Vierge à l'Enfant » n'avaient subi ni nettoyage ni restauration.

 

 

 

Après concertation avec M. Serge HENRI, référent paroissial, la municipalité de La Vôge-les-Bains a établi un contact avec la D.R.A.C. GRAND EST (Direction Régionale des Affaires Culturelles) dès septembre 2020 pour obtenir autorisations et conseils en vue de travaux de restauration et de conservation et pour solliciter des subventions de la DRAC et du Conseil Départemental en complément de l'investissement communal.

 

Des appels d'offres ont été lancés à différents conservateurs-restaurateurs de sculptures classées et parmi six réponses sérieuses , notre choix s'est porté sur la candidature de M. Olivier STEIB dont l'étude préalable très fouillée et le devis nous ont paru particulièrement pertinents.

 

 

 

- Etat de la statue avant travaux

 

 

 

Datant du XIXème siècle, cette « Vierge à l'Enfant » rappelle d'autres répliques visibles en Bretagne et en Normandie.

 

Celle de l'église St Colomban faite de carton encollé recouvert de plâtre lui-même polychromé était très encrassée. Les bras de l'Enfant en passe de se détacher avaient été maintenus avec de la ficelle. Son visage portait des dégradations sur la paupière, le nez etc et il avait besoin d'être nettoyé.

 

La corniche était brisée sur la partie inférieure droite, les visages des angelots étaient abîmés et dénaturés par l'application d'un mastic de vitrier. Quant à la structure en bois , elle portait la marque d'atteintes de xylophages et d'humidité.

 

 

 

- Etat du retable, de l'autel avant travaux

 

 

 

Pour rappel, le retable est la partie verticale d'un autel. Il était si encrassé que les motifs, les faux marbres et les décors étaient très assombris, voire illisibles sous le vernis épais qui avait bruni.

 

La partie basse de l'autel, avait subi l'humidité, notamment sur la droite et une importante concentration de sel en surface .

 

De manière générale, toutes les bronzines étaient oxydées , montrant un fâcheux aspect de « vert de gris »

 

 

 

 

 

Restauration et conservation

 

 

 

- Dans un premier temps, la statue a été déposée, glissée dans une structure sur mesure et sanglée pour être emportée dans les ateliers de M. STEIB à Sarreguemines où elle a été mise « sous poche » avec un traitement spécial pendant six semaines afin d'éradiquer et de prévenir les xylophages. Elle a ensuite subi dépoussiérage, nettoyage et retraits de restaurations antérieures fâcheuses.

 

Déposés, les bras de l'Enfant ont été restaurés ainsi que les doigts puis remis en place à l'aide de plots de résine pour les maintenir. Son visage a également été retouché au niveau des endroits abîmés.

 

 

 

- Le retable a été nettoyé, les vernis ont été retirés laissant réapparaître les faux marbres, la polychromie d'origine de certaines pièces. L'enlèvement des surpeints a permis de dégager un badigeon qui recouvre les parties métalliques.

 

Dans la partie basse de l'autel, il est maintenant possible de voir les marbres blancs ou bleutés.

 

Il a été procédé aux comblements nécessaires pour restituer une surface plane aux retouches sur les faux marbres et les joints.

 

 

 

 

 

Au terme de tous ces travaux effectués avec un art consommé et par ailleurs détaillés dans un rapport rendu par M. STEIB et sa collaboratrice Mme Laurie BLACHET, dont s'inspire cet article, « La Vierge à l'Enfant » revenue des ateliers de Sarreguemines a été replacée le 29 novembre 2021 dans son cadre redevenu lumineux et riche en polychromies.

 

 

 

 

 

Mention spéciale : Nous félicitons vivement M. Olivier STEIB dont les compétences hautement reconnues lui ont valu d'être nommé au mois de janvier 2022 « DIRECTEUR DU CRRCOA (CENTRE REGIONAL DE RESTAURATION ET CONSERVATION DES OEUVRES D'ART)  » à Vesoul.

 

 

 

Anny THOUVENIN